Chroniques de fondation n 6 Print

Sommaire : La communauté s’étoffe de deux nouveaux frères philippins.

L’insertion et l’inculturation des uns et des autres se poursuivent. La communauté prépare son avenir : elle va à la rencontre des pauvres et se soucie des vocations ; Bayard explore des possibilités d’investissement.

La communauté s’étoffe de deux nouveaux frères philippins

Le Frère Ricky Montañez (35 ans) a rejoint la communauté de Manille le 12 août 2006, juste avant les fêtes de l’Assomption. Après son noviciat au Chili, il a passé cinq années aux Etats-Unis et vient de terminer six mois de formation en Colombie. Il va continuer ici ses études de théologie et sa formation en vue du sacerdoce. Ricky a commencé par passer une semaine en famille dans son lieu de naissance, à Bago, dans l’île de Negros Occidental. Puis il s’est rendu à Iloilo pour rencontrer des amis et d’anciens élèves. Il logeait au Collège de l’Assomption où pendant huit ans il était animateur du collège et professeur d’anglais.

Le 9 septembre, le Frère Ed Molina (46 ans), qui vient de finir son noviciat aux Etats-Unis, est venu rejoindre lui aussi la communauté. Il commence ses études de théologie.

La communauté compte donc onze membres, sept religieux et quatre candidats.

 

L’insertion et l’inculturation se poursuivent

Reconnaissance officielle de la Congrégation aux Philippines

Le 8 septembre 2006, la Congrégation a été reconnue officiellement par l’Etat philippin sous le titre : Augustinians of the Assumption Inc. Cette reconnaissance lui donne une entité juridique et lui permet d’entreprendre des opérations financières et immobilières. A la fin du mois de septembre, nous pourrons donc acheter une propriété et une nouvelle maison au nom de la Congrégation. Les travaux d’aménagement et de restauration démarreront le 1er octobre et dureront quatre mois.

 

Apprentissage du tagalog et formation

Jean-Marie Chuvi continue à suivre des cours de tagalog à plein-temps. Il accomplit actuellement un stage d’immersion de trois semaines à Laguna (au sud de Manille), dans un orphelinat, “Poblete charity home”, dirigé par un prêtre congolais, des Missionnaires Serviteurs des pauvres. Il pratique assidûment la langue avec les enfants et commence à célébrer la messe en tagalog. Bernard et Gilles ont dû ralentir le rythme d’apprentissage de la langue à cause de leur session de formation de formateurs (et oui !) et des tâches de formation et d’organisation qui leur reviennent. Cette session passe en revue des domaines aussi divers que l’écoute et la direction spirituelle, la mondialisation et ses effets sur la vie religieuse, le rôle des formateurs, les relations interpersonnelles et la sexualité, les voeux, le discernement...

 

Célébrations et fêtes

Les fêtes du mois d’août ont été des moments importants d’insertion et d’inculturation pour l’ensemble de la communauté. Le 30 juillet, elle était invitée par ses voisins Jésuites pour célébrer saint Ignace de Loyola et le Jubilé de ses premiers compagnons. Dans la salle de sports, la messe a réuni plus de deux mille personnes et plus de cent prêtres, des Jésuites pour la plupart. Des danses hautes en couleurs des différentes régions des Philippines accompagnaient la procession d’entrée et celle de l’offertoire. Les jubilaires jésuites étaient à l’honneur, dont un prêtre qui fêtait ses 70 ans de sacerdoce, tout étonné de se voir sur l’écran géant. Tous les participants se retrouvaient ensuite pour une merienda et des rencontres très fraternelles.

 

La fête de l’Assomption allait durer trois jours. Nous avons commencé la fête dans notre communauté, le dimanche 13 août, avec les candidats de Manille. Nous étions vingt. Le lundi 14, nous retrouvions la famille de l’Assomption, Religieuses et Petites Soeurs, au Collège de l’Assomption à San Lorenzo (Makati). Le Collège avait prévu une animation durant toute la journée, avec des conférences, des concours, des jeux, des spectacles et des activités spirituelles. Parmi les conférenciers, le Père Manuel Francisco, Jésuite, présenta l’encyclique de Benoît XVI, Dieu est amour et Tony Meloto (titulaire du Ramon Magsaysay Arward, le prix Nobel d’Asie), un ami de l’Assomption, témoigna de son engagement dans un programme audacieux de relogement de squatters auquel participe le Collège. Nous avons chanté ensemble les Vêpres, participé à l’adoration du Saint-Sacrement. Nos trois prêtres ont passé plusieurs heures à confesser, avant de concélébrer la messe dans le grand auditorium du Collège... en présence de la Présidente de la République, Mme Gloria Macapagal Arroyo, une ancienne du Collège de l’Assomption. Imaginez l’émotion du Père Jean-Marie Chuvi qui présidait cette messe internationale et donnait l’homélie... Le jour du 15 août, la communauté s’est rendue au Collège des Religieuses de l’Assomption à Antipolo (dans la banlieue est de Manille) pour une messe avec deux mille élèves, toutes vêtues de blanc. Des fleurs étaient offertes à Marie, mais aussi des aliments pour les victimes de l’irruption du volcan Mayon (à Bicol). De là, nous avons regagné San Lorenzo pour une messe avec les anciennes du Collège... et la Présidente de la République. Durant la messe, dix laïcs s’engageaient à vivre selon l’idéal et les principes d’éducation de Mère Marie-Eugénie de Jésus. Après la messe, une merienda réunit tout ce monde. Notre Supérieur et le Père Gilles se retrouvaient à la table de la Présidente. Celle-ci semblait préoccupée - le Parlement était en train de débattre de son éventuel “empeachment”. Elle était manifestement venue là pour se ressourcer et reprendre des forces... Silencieuse pendant les offices, elle chantera l’hymne du Collège et de la Province des Philippines : Assumpta est.

 

La fête de saint Augustin (28 août), patron principal de la Congrégation, fut l’occasion de nouvelles rencontres et festivités. Nous avons anticipé la fête au dimanche après-midi pour le renouvellement des voeux des Frères Alex Castro et Clemente Boleche, une première pour les Assomptionnistes aux Philippines et pour les familles de nos deux frères. Pour l’occasion, tous les religieux avaient revêtus leur nouvel habit assomptionniste blanc. Durant l’eucharistie, le choeur des Assomptionnistes a fait impression. Le repas, préparé par la famille d’Alex, de Pampanga, fut très fraternel. Il réunit plus de cent convives qui eurent du mal à se quitter. Le lendemain, la communauté était invitée par les Augustins à la paroisse de Notre-Dame de Guadalupe, dans la deuxième église édifiée à Manille... en 1601. Les Augustins furent le premier Ordre religieux à s’installer aux Philippines, arrivant avec les caravelles de Magellan, apportant la foi chrétienne ans ces îles. Après la messe, nous étions invités à un repas qui réunit religieux, séminaristes et paroissiens dans le cloître du couvent, sous un magnifique ciel étoilé. Il y eut des chants, des danses, du karakoé... Les jeunes de la communauté ont su démontrer leurs talents... Quelques jours plus tard, Bernard et Gilles ont participé à la profession perpétuelle d’une Soeur augustinienne, qui participe avec eux à la session de formation de formateurs. Une autre occasion d’être en lien avec la famille augustinienne aux Philippines.

 

Cette série de fêtes se clôtura le 15 septembre par un concert à l’auditorium du collège de l’Assomption. Trente prêtres du diocèse d’Imus (Cavite), de toutes générations, assuraient le spectacle avec leur jeune évêque, Mgr Chito Tagle. Ils chantaient et dansaient - du plus classique au plus moderne - tout en partageant leurs rêves de prêtres, en vue de la construction d’une maison pour les prêtres âgés du diocèse. Ils venaient de faire une tournée aux Etats-Unis et en France. La soirée était rehaussée par la présence de Jose Mari Chan et de sa fille Liza, ainsi que par une trentaine d’enfants de l’école de mission des Religieuses de l’Assomption de Malibay. Jose Mari Chan est un des compositeurs et chanteurs les plus populaires aux Philippines. C’est un ami de l’Assomption, un ancien volontaire de AMA. A la fin du concert, après la bénédiction solennelle, le choeur entonna un chant de Noël et l’évêque souhaita à tous un Joyeux Noël ! En effet, les Philippines détiennent sans aucun doute le record du monde de durée des fêtes de Noël : elles commencent en septembre pour se terminer en février ! Les illuminations de Noël viennent d’apparaître dans les rues, mais ce fut là notre premier chant de Noël !

 

Camp écologique

A la fin juillet, Jean-Marie Chuvi a participé à Antique à un camp écologique, organisé par les Religieuses de l’Assomption pour une centaine de professeurs et administrateurs de leurs écoles.

Le but du camp était de découvrir les trésors naturels de Sibalom : la rivière, les chutes d’eau, la montagne, la forêt et les pierres précieuses. Chuvi raconte : «Le premier jour, nous avons fait l’ascension difficile de la montagne de Tigbalua à travers les rochers pour atteindre le lieu de notre camp. Nous avons découvert une façon traditionnelle de cuire le riz et le poulet dans des tubes de bambous posés dans le feu. Ce fut délicieux ! Tout comme le partage de la nourriture offerte par les villageois de Tigbalua. Nous avons planté des arbres pour rendre à la terre les arbres coupés illégalement. Après le repas, nous avons continué notre marche difficile à travers la boue. Le deuxième jour, nous nous sommes rendus, à bord de deux camions, au bord du fleuve Sibalom. Mais à cause de la pluie, nous n’avons pas pu trouver beaucoup de pierres précieuses... Par l’amitié, la prière et le partage, ce camp a permis d’approfondir notre expérience du séminaire de Justice et Paix à Kauswagan, en mai dernier.» (voir Chroniques 4).

 

La communauté prépare son avenir...

La communauté de Manille s’est donnée dix-huit mois pour découvrir la réalité philippine et pour discerner ses futurs engagements et activités apostoliques à long terme. En attendant elle n’accepte que des engagements ponctuels (animation de retraites, confessions, homélies, messes, accompagnements...). Prochainement, les frères étudiants vont se lancer dans quelques activités.

Nos principales préoccupations sont la construction de la communauté et la formation, l’attention aux vocations, la présence aux pauvres, l’éducation de la foi et les médias.

 

... elle va à la rencontre des pauvres

Ici, aux Philippines, ce n’est pas Noël tous les jours pour beaucoup. Nous commençons à découvrir l’autre face de cette société, celle de la pauvreté et de la misère qui affectent la majorité de ce peuple.

 

Découverte de Navotas

Deux volontaires, une belge et une française, Olivia et Adeline, venues ici avec l’association “Point-Coeur”, nous ont fait découvrir leur quartier de Navotas, près du port. Nous avons cheminé avec elles dans les petites ruelles aux baraques serrées les unes contre les autres, où s’écoulent les eaux usées. Ce dimanche matin-là, le quartier - situé sous le niveau de la mer - était encore un peu inondé par le dernier typhon et la grande marée. La réalité la plus rude est celle de ces familles qui vivent sous les ponts, les baraques accrochées sous les arches, sans lumière, au-dessus d’eaux nauséabondes...

Partout des enfants, qui courent, jouent, rient aux éclats, les yeux tout brillants, heureux d’un rien, quémandant un peu d’affection. L’accueil fut très chaleureux. Les hommes nous invitaient à trinquer avec eux, les enfants tourbillonnaient autour de nous... Un ancien marin, qui avait fait l’Afrique, sortit de sa maison pour montrer une poupée noire qu’il avait apportée de là-bas... Apercevant Jean-Marie Chuvi, des habitants interpellent une jeune fille à la peau plus foncée que les autres : “Viens voir ton oncle !” C’est la fille d’une maman philippine et d’un papa ghanéen, toute heureuse de se faire photographier avec un prêtre africain.

 

Les squatters de notre quartier

Nous avons invité à dîner quatre catéchistes de la paroisse qui visitent régulièrement les quartiers des squatters. Suite à cette rencontre, Jean-Marie Chuvi a passé une après-midi à Marytown Village. Il nous partage ses impressions : «Comme Manille en général, le quartier de notre paroisse, Notre-Dame de Pentecôte, est caractérisé par deux réalités sociales opposées. L’église se trouve dans une zone de classes moyennes. Dans les zones pauvres, six chapelles réunissent les catholiques pour la prière et le catéchisme. Samedi 26 août, j’ai visité Marytown Village avec soeur Lornie, une Franciscaine missionnaire, et une catéchiste volontaire. Elle m’a amené dans ce lieu surpeuplé à travers une petite ruelle sombre, entre des baraques construites sous des lignes électriques à haute tension, dans une zone inondée. Une quarantaine d’enfants, âgés de six à douze ans, suivent des cours de religion. Ils m’accueillirent très chaleureusement après que la soeur me présenta comme prêtre assomptionniste. J’ai été heureux de participer à une heure de catéchisme en tagalog avec eux. Mais j’étais moi l’attraction de cours : c’est la première fois de leur vie que ces enfants rencontraient un Noir ! Ce fut une belle découverte pour moi. En attendant une prochaine immersion...»

 

Le nouveau curé de notre paroisse, est venu passer une soirée avec notre communauté.

Après les Vêpres et l’eucharistie qu’il a présidée, nous avons eu un long échange à table sur la réalité de la paroisse et une éventuelle insertion pastorale pour nous, notamment avec les pauvres. Le Père Bong est bien au courant des problèmes sociaux de la paroisse. Il est actuellement le modérateur dans un conflit qui oppose les habitants du quartier et les squatters. Les premiers, obnubilés par leur sécurité, ont édifié un mur autour du quartier obligeant les squatters à de grands détours pour aller à l’école, au marché, au travail, à l’église... Comment concilier les intérêts des uns et des autres ?

 

Au début de notre installation dans le quartier, de nombreux quémandeurs sonnaient régulièrement à notre porte, racontant des histoires invraisemblables, notamment aux Pères étrangers de la communauté. Comme nous refusions de donner de l’argent, mais seulement de la nourriture, ces sollicitations ont cessé comme par miracle... Mais le spectacle des aveugles et handicapés, qui sollicitent de l’argent aux carrefours, reste pénible pour nous. Nous sommes souvent aussi des témoins impuissants de la violence de la police qui chasse des petits vendeurs de marchés improvisés.

 

Avec des associations

La communauté a invité des responsables du groupe de travail (Task Force on Urban Conscientization - TFUC), partenaire de l’Association des Supérieurs Majeurs des Philippines. Ils nous ont présenté leur travail et la situation du pays, ainsi qu’aux candidats qui étaient avec nous. Ils sont prêts à nous aider pour des immersions et aussi des engagements plus réguliers.

Nous restons proches de AMA (Associates Missionnaries of the Assumption), une association de volontaires fondée par les Religieuses de l’Assomption. Clem Boleche, ancien volontaire, a participé à leur Assemblée générale à Baguio qui célébrait leur vingtième anniversaire. A cette occasion, la communauté a accueilli deux volontaires françaises, Marie et Estelle, qui ont travaillé pendant six semaines à Antique. Rodel, un de nos candidats d’Iloilo, participe actuellement à une année d’engagement volontaire. Il a été nommé à Malibay, dans le quartier où vivent et travaillent les Religieuses et les Petites Soeurs de l’Assomption. Glenn et Eugene, deux autres de nos candidats, s’y rendent tous les jours, le premier pour enseigner, le second comme volontaire dans une école maternelle et une clinique.

 

Notre souci vocationnel

Un autre volet de l’activité de la communauté est l’éveil et l’accompagnement des vocations.

La communauté est actuellement en contact régulier avec vingt-quatre jeunes intéressés par la vie communautaire assomptionniste. Une fois par mois, nous invitons les candidats de Manille à passer le week-end avec nous et à rencontrer les Assomptionnistes de passage. Il nous faut encore imaginer des rencontres régulières avec ceux d’Iloilo ou de Cagayan de Oro.

De septembre à novembre, chaque diocèse organise différentes activités pour promouvoir les vocations religieuses et sacerdotales. Juste après son arrivée, Ricky Montañez a ainsi participé à une assemblée générale des Responsables des vocations de notre diocèse.

«Plus de soixante-dix responsables de différentes Congrégations représentées dans le diocèse ont participé à la rencontre. Après la prière, nous avons pris connaissance des résultats d’une recherche sur le “Profil des jeunes aux Philippines”. Après un échange, la campagne mensuelle diocésaine pour les vocations fut présentée et notamment l’organisation d’un “Café Vocations” : trois cent jeunes sont attendus dans une ambiance de bar avec des spectacles, de la musique, des boissons et de quoi manger, avec des entrevues informelles aussi…» Cinq membres de la communauté ont participé à ce “Café”. Nous participerons à d’autres célébrations et manifestations, spécialement dans les lieux où nos Soeurs sont présentes et connues. Les Chroniques 7 en parleront plus longuement...

 

Bayard explore des possibilités d’investissement

Fin août, la communauté a eu la joie d’accueillir pour dix jours le Frère Didier Remiot de la communauté de Morère (Paris). Il est directeur de Bayard Presse Investissement et s’occupe du développement international à Bayard. Après une mission au Cambodge et au Vietnam, il a participé à la Foire Internationale du Livre de Manille. Il a pu rencontrer des éditeurs, notamment dans le domaine de la jeunesse et du livre religieux, ainsi que des distributeurs. De retour à Paris, il présentera des pistes de développement de Bayard aux Philippines, le pays qui compte le plus de catholiques en Asie. Notre communauté suit avec beaucoup d’intérêt ce projet et serait heureuse de s’y associer. A part le bruit (dont les cocoricos trop matinaux des coqs de combat du voisinage) et la pollution de la capitale, Didier pourra témoigner que l’accueil de la communauté est chaleureux.

 

Brèves

Saison de pluie sans pluie

Nous sommes en saison des pluies, mais voilà trois semaines que nous sommes pratiquement sans pluie... avec un thermomètre qui grimpe à 35̊ dans la journée. Mais où sommes-nous ?

 

Pire marée noire de l’histoire des Philippines

Comme vous l’avez sans doute appris par les journaux, un vieux pétrolier a sombré au large de Guimaras, dans la mer des Visayas, l’une des plus poissonneuses des Philippines. De ses soutes contenant deux millions de litres de pétrole, environ 200.000 litres se sont déjà déversés dans la mer et plus de 300 km de côtes ont été souillées. Près de 17.000 habitants, la plupart des pêcheurs, ont été déplacés, à cause notamment du niveau très élevé de vapeurs toxiques. Il a fallu attendre près de trois semaines pour que les secours s’organisent.

 

Travailleurs émigrés, nouveaux héros ?

10% des Philippins travaillent à l’étranger. Soit huit millions de jeunes adultes. Paradoxalement, ce courant est encouragé de toute part. Les universités privées s’adaptent à ce nouveau marché et achètent de grands placards publicitaires pour recruter étudiants et étudiantes pour l’exportation : techniciens, téléphonistes, informaticiens et infirmières pour l’Asie, le Moyen-Orient, les Etats-Unis et l’Europe... où une infirmière à un meilleur salaire qu’un médecin aux Philippines... Ces OFW - “Overseas Filipino Workers” (travailleurs philippins à l’étranger), comme on les appelle ici - constituent la première source de revenus du pays (un milliard de dollars par mois) et entretiennent des familles entières. Mais à quel prix humain et social ! Que de familles disloquées et d’enfants abandonnés à leur sort...

 

Difficile métier de journaliste

Nous connaissons une famille qui a dû vendre le seul champ qu’elle possédait pour pouvoir “payer” les responsables d’un journal local pour qu’il ne diffuse pas une information mettant en cause l’un des leurs. Ces pratiques, nous dit-on, sont fréquentes. En même temps, les journalistes payent un tribut très lourd pour leurs enquêtes. Ils sont les principales victimes des exécutions sommaires qui atteignent un triste record dans le pays.

 

Un Peso qui s’affermit et une économie en croissance

Le Peso s’affermit tous les jours face au dollar, mais la croissance économique ne profite guère aux plus pauvres. Les prix augmentent régulièrement, nous le constatons tous les jours en faisant les courses.

 

Photos

Si vous souhaitez voir quelques photos de notre communauté, consultez les sites suivants :

- www.assomption.org

- www.assumptio.org

- www.assumption.us

 

Adveniat House

141, B. Gonzalez Street

Loyola Heights

1108 QUEZON CITY

PHILIPPINES

 

à partir de janvier 2007

 

Adveniat House

17, C. Salvador Street

Loyola Heights

1108 QUEZON CITY

PHILIPPINES

 

Tel : 63 2 929 03 73

@ : aa.manila@yahoo.com

Last Updated on Saturday, 14 August 2010 17:36